© Photo : Patrick Ullmann / Fonds Le Hall de la chanson

Plus que d'autres, le parcours de Nougaro n'aura pas été rectiligne ; mais jusqu'à la fin, le Toulousain aura su rebondir, entre fidélités et rencontres musicales multiples. La musique restant pour lui indissoluble des mots. "J'ai besoin de rendre les mots visibles, charnels, et d'exacerber leur puissance musicale. Je tente de restituer la poésie, langue de couleur, à son chant originel total... Moi, je n'aurais pas écrit s'il n'y avait eu le chant."

En 2002, Les Fables de ma fontaine, son dernier spectacle, fermait presque la parenthèse ouverte en 1953, où il disait ses premiers poèmes au Lapin Agile, sur la Butte Montmartre. Tel Pégase : "Certes Paris est le cheval Pégase / Si Pégase est une vache enragée / Pour s'envoler avec lui vers l'extase / Comme une gaze, il faut être léger...". Et sa soeur, Hélène Bignon-Nougaro (qui va s'occuper de ses éditions, Les éditions du chiffre neuf) se souvient : "Il disait son texte avec rage, sans le support de la moindre musique. Mais sa voix était déjà très musicale : sa diction, son phrasé et l'intensité dramatique de sa gestuelle faisaient en sorte que cela devenait musical."

Retrouvez les textes, photos, interviews et podcast de cette conf' chantée, incluant 5 extraits (30s) de chansons de Claude Nougaro reprises par Néry ("Il y avait une ville", "Bidonville", "Le K du Q", "Le coq et la pendule" et "Déjeuner sur l'herbe"), ainsi qu'un extrait d'une composition personnelle de ce dernier ("A l'enterrement de Nougaro").

Par Daniel Pantchenko (journaliste à L'Humanité, L'Humanité-Dimanche, Paroles et Musique, Politis, Chorus - Les cahiers de la chanson) et Néry.

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Claude Nougaro, le « Motsicien »

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