CHANTONS ENSEMBLE,
TOUS ENSEMBLE
le 21 juin
L’Hymne à la joie, Padam… Padam…,
La chanson de Prévert, et Emmenez-moi !

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Le Hall de la chanson invite grands et petits à renouer avec le plaisir de chanter ensemble, une tradition séculaire, profane et populaire autant que religieuse, héritée du Moyen-Age et de son théâtre de la foire autant que des pratiques du culte. Autrefois, soit on lisait les paroles des chansons, soit si l’on ne savait pas lire on se les remémorait à l’aide d’images qui racontaient l’histoire – les vitraux entre autres.

Aujourd’hui, ce sont portables et ordinateurs en tous genres qu’on met au service pour accompagner une pratique toujours aussi réjouissante et conviviale, à tout moment et où qu’on soit, pour chanter seul ou chanter ensemble.

LES TUTORIELS DU HALL DE LA CHANSON se présentent en deux volets pour chaque titre.

Le premier est destiné à l’apprentissage initial de la chanson sous la direction d’Olivier Hussenet, avec ses deux musiciens, à la guitare et à l’accordéon. D’une durée d’une dizaine de minutes, il permet d’apprendre les paroles et d’appréhender les principales difficultés d’interprétation, couplet par couplet.

Le deuxième, le PRET-A CHANTER, est destiné au « chanter ensemble », tout seuls !, avec un Olivier Hussenet cette fois muet mais qui, sans peur du ridicule, articule les paroles pour soutenir et accompagner les apprentis chanteurs, avec des indications de départs et d’interprétation. Sa voix silencieuse n’est pas un bug technique, malgré les apparences, même si l’ensemble se présente dans une forme un peu cocasse, une sorte d’OMNI, objet musical non identifié ! Tandis que les paroles défilent en sous-titres et qu’Antoine Laudière et Ivica Bogdanic jouent sans la mélodie l’arrangement original qu’ils ont concocté pour chaque chanson, C’EST A VOUS DE CHANTER !

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Un tutoriel complémentaire pour se préparer : L’ECHAUFFEMENT.
Chanter requiert un minimum de préparation physique pour placer son corps et donc sa voix, en tirer ce qu’elle a de plus beau, et aussi ne pas se faire mal.

Olivier Hussenet propose en une dizaine de minutes quelques exercices agréables pour se préparer à chanter chacun des titres – ou toute autre chose d’ailleurs. Un petit entrainement personnel assez ludique à voir et revoir pour en systématiser la pratique.

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LES ARRANGEMENTS

Une chanson ne traverse le temps que si on la chante, c’est-à-dire si on se la réapproprie. Jamais on ne la chantera comme son premier interprète l’a fait - est-il raisonnable d’essayer ? – et on ne la répètera pas non plus à l’identique. Parfois même, l’ « arracher » à son créateur, s’il est connu, c’est lui redonner pérennité et la faire passer à la postérité.

D’où l’importance des arrangements qui donnent une nouvelle vie à l’œuvre, bain de jouvence esthétique qui n’altère en rien l’identité et la force de l’air, voire les renforcent, car la mélodie et les paroles sont scrupuleusement reprises, elles qui portent le texte au-delà des styles.

Faire jaillir des sens cachés de l’oeuvre, entendre des significations qu’on n’avait pas forcément perçues, ce à travers une nouvelle interprétation que tout un chacun est en droit de revendiquer, qu’il soit artiste professionnel ou amateur : tel est l’acte artistique d’interprétation.

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L’Hymne à la joie

Depuis des siècles les musiciens savants utilisent des chansons comme thème récurrent, et ce même dans des œuvres symphoniques. Ici, l’histoire de cet air est inverse : après que Ludwig van Beethoven a convoqué Friedrich von Schiller et son poème Ode à la joie pour bâtir le 4ème et dernier mouvement de sa 9ème symphonie et en faire le succès populaire qu’on sait, il est aujourd’hui plus encore qu’une chanson. En effet, l’Ode devient Hymne en 1985, choisie pour représenter l’Europe, le poème initial célébrant un idéal d’unité et de fraternité. Mais il est alors sans paroles puisqu’il s’agit de fédérer des pays aux langues différentes. Ainsi chacun peut proposer les mots de sa langue.

Le choix de la version française de Jean Ruault et Maurice Bouchor se fonde sur l’adaptation métrique très respectueuse de la mélodie beethovenienne et qui se place bien sur ses temps forts, ainsi que sur le sens des paroles fidèle à l’esprit des Lumières du poème original.

L’arrangement instrumental, lui, est un clin d’œil à Serge Gainsbourg, car lui aussi a repris Beethoven - la sonate pour piano en Fa mineur - pour Poupée de cire poupée de son.

P : Jean Ruault & Maurice Bouchor

M : Ludwig van Beethoven

Domaine public, 1823.

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Padam… Padam…

Que veut dire « padam » ?

Cette chanson est une commande d’Edith Piaf sur un air qu’elle aimait, une valse enivrante, mais dont les paroles d’origine ne lui plaisaient pas. Chanson intéressante donc parce qu’elle met en mots une musique qui lui est antérieure, alors qu’à l’époque on pratiquait plutôt l’inverse : on mettait un texte en musique.

Du sur-mesure pour une grande dame qui pouvait se le permettre, et faire faire pour elle ce qui lui donnait à chanter comme elle l’entendait ce phénomène que tout le monde connaît : une chanson est souvent attachée à un épisode de vie, jusqu’à devenir l’évocation d’un être par un air, un être avec qui elle se confond. Mais ici, l’être aimé, c’est l’air populaire vu comme un personnage, ou pour mieux dire la chanson qui devient l’être aimé. Confusion entre amour et musique : un topos dans l’histoire de la chanson.

Et « Padam », c’est la chanson qui nomme un son avec des onomatopées, l’imitation des sons des cuivres d’une fanfare.

P : Henri Contet

M : Norbert Glanzberg

Editions Salabert France, 1951
Avec l’aimable autorisation des Editions Salabert

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La chanson de Prévert

De nombreuses chansons parlent d’autres chansons et ont souvent une incroyable histoire !

Ici, Serge Gainsbourg auteur-compositeur reprend Les Feuilles mortes, une chanson de Jacques Prévert et Joseph Kosma écrite, sur une mélodie de Jules Massenet, pour un ballet de Roland Petit. Le sujet en est repris par Marcel Carné pour son film Les portes de la nuit, et c’est ainsi qu’on l’entend pour la première fois – juste des bribes alors qu’elle devait initialement être le générique – juste fredonnée par Yves Montand, mais jouée à l’harmonica par un personnage qui joue le Destin, un certain Jean Vilar…

C’est l’une des chansons les plus citées comme « chanson préférée », quasiment à l’égale du Temps des cerises, et sa gloire a été si internationale que les Américains se la sont appropriée. C’est ainsi qu’elle devient l’Autumn leaves indissociable du répertoire du jazz, et tout le monde a fini par oublier qu’elle est française, avec des paroles en Français à l’origine. Même les Français aujourd’hui la pensent américaine !

Et La chanson de Prévert, c’est encore une de ces chansons où l’objet aimé se confond avec une chanson…

Le Hall de la chanson propose ici un arrangement qui joue avec la référence aux Feuilles mortes : une introduction musicale où s’entremêlent les thèmes des refrains des deux airs et une fin qui reprend le refrain bien connu des Feuilles mortes.

P & M : Serge Gainsbourg

Editions Warner Chappell Music & Melody Nelson Publishing, 1962

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Emmenez-Moi

Une chanson sur l’Ailleurs dans laquelle se manifeste la virtuosité d’un Aznavour interprète qui donne à penser que c’est simple à chanter, alors que…

En effet, l’articulation accélérée et resserrée du couplet – elle s’apparente à la maîtrise de diction des rappeurs d’aujourd’hui – dit tout l’art d’Aznavour : il donne à entendre par la musique-même la fluidité d’un mouvement qui embarque comme une vague, le rêve de ce personnage marginal habité par un désir de départ pour des contrées plus ensoleillées que son port d’attache du Nord, pluvieux et gris. La technique de composition s’apparente à celle des poètes et le thème n’est pas sans évoquer L’invitation au voyage de Baudelaire.

La chanson est paradoxale et troublante : elle ose dire qu’on est plus heureux, même dans la misère, au soleil. Elle prend de nos jours une dimension qui interpelle, alors même que les migrations s’opèrent à une échelle massive dans le sens inverse.

P & M :  Charles Aznavour

Editions musicales Djanik, 1967

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