Le savez-vous ? Proust adorait le café-concert !

Comme son ami très proche Reynaldo Hahn, compositeur de musique savante épris de simplicité (comme en témoignent nombre de ses mélodies), Proust est attiré par la liberté qui traverse de part en part les chansons de caf’-conç’ et leurs interprètes : Thérésa, Paulus, Dranem, Fragson et, avant tout, les deux immenses vedettes de la chanson que sont, au tournant de 1900, la grande Yvette Guilbert et Félix Mayol (qu’il désire inviter chez lui pour chanter, sans jamais oser le faire). L’évocation, explicite quoiqu’à mots couverts, de la sexualité, l’enthousiasme effréné du public, l’art des artistes de dire en chantant et de danser leurs chansons touchent Marcel et Reynaldo au plus haut point.

« Détestez la mauvaise musique, ne la méprisez pas. […] Sa place, nulle dans l’histoire de l’Art, est immense dans l’histoire sentimentale des sociétés », écrit Marcel Proust dans Les Plaisirs et les jours.

Olivier Hussenet, comédien et chanteur rompu aux contrastes de styles, Quentin Vernède, jeune chanteur frais émoulu du Conservatoire nat. sup. d’Art dramatique, Catherine Pavet, comédienne au grand talent de percussionniste, accompagnés par la très talentueuse pianiste Delphine Deau, lèvent le voile sur ces trésors paradoxaux de la chanson qui tournèrent la tête à ces deux esthètes raffinés.

La presse en parle 

Le Monde : «Un spectacle très réussi, savoureux, durant lequel est rappelé la passion de l’auteur pour les café-concert, ses lieux ses interprètes »

Alain Siclier